La République islamique d'Iran va nommer une ambassadrice

Nike TN C'est une première depuis la révolution islamique de 1979 : l'Iran s'apprête à nommer une femme ambassadeur. De quoi susciter l'enthousiasme sur les réseaux sociaux du pays.
De notre correspondante au Caire
Faut-il y voir l'effet Rohani? L'Iran envisage de nommer sa première femme ambassadeur depuis la révolution islamique de 1979. L'annonce, faite ce lundi par les agences de presse Fars et Mehr, n'a pas encore été officiellement confirmée. Elle ne précise pas, non plus, dans quel pays Marzieh Afkham, la diplomate en question, sera envoyée.
Mais l'enthousiasme est déjà de mise sur les réseaux sociaux. «Une petite, mais significative, avancée pour les Iraniennes», «Une mini-révolution», «Un événement inédit depuis 1979», peut-on lire sur la Toile. La nomination de la première et dernière ambassadrice d'Iran remonte à l'avant-révolution. A l'époque du Chah, Mehrangiz Dolatshahi, TN Pas Cher diplômée en sciences politiques et sociales, avait servi à la chancellerie iranienne de Copenhague, au Danemark, avant de quitter son poste lors de la prise du pouvoir par les religieux.
Des brèches ouvertes par le président Rohani
Marzieh Afkham est déjà connue du grand public. Le visage encadré du tchador noir en vigueur dans la fonction publique, elle occupe depuis 2013 le poste de porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères - une première également dans l'histoire de la République islamique.
A l'époque, sa nomination avait fait grincer les dents des ultra-conservateurs. L'un d'eux, l'hodjatoleslam Morteza Hosseini, avait déclaré au quotidien Haft Sohb que le clergé «pourrait s'opposer à ce choix», et que son groupe parlementaire avait envoyé une mise en garde au chef de la diplomatie iranienne, Sac a main Mohammad Javad Zarif. Le président modéré.